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MICRO-TROTTOIR : <<JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA DANSE : TOUT VA BIEN POUR LES DANSEURS?>>

Dernière mise à jour : 15 nov. 2024

Notre micro trottoir s'est intéressé aux conditions de travail des danseurs au Cameroun et nous avons récolté quelques avis des professionnels du domaine :



"C'est au danseur de se faire considéré.


Les danseurs en réalité ne sont pas encore considérés, mais c'est au danseur de se faire considéré. Parce que certains artistes ne respectent pas les danseurs... La balle est dans le camp des danseurs et des artistes car, les deux doivent travailler ensemble."


Pascal, artiste danseur.


"Pour les danseurs, les choses vont très bien.


Aujourd'hui, je pense que pour les danseurs, les choses vont très bien car, le milieu de la danse commence à être très respecté et valorisé par les autres arts en plus d'être enseignée aujourd'hui dans les écoles de beaux arts, elle est également pratiquée dans des milieux respectables."


Larissa EBONG, artiste danseuse et performeuse.


"Tout dépend de la démarche qu'on se donne dans notre sphère.


Dans un ensemble général, la danse au Cameroun car je parlerai d'abord de la danse, connait des variantes où des variations très instables selon chaque génération qui parfois peut apporter sa touche selon sa vision, son orientation culturelle, philosophique où même politique. Que se soit les danses urbaines ou les danses patrimoniales, nous sommes tous dans un débat et des défis d'existence bien que celles patrimoniales peuvent sembler avoir une avance selon le milieu puisse qu'elles sont la base culturelle du pays mais, cela n'empêche que celles-ci puissent connaître des défis très énormes à relever autant que les danses urbaines que se soit au niveau de la structuration de celles-ci ou même dans la valeur administrative appliquée...

Il faut avouer que chaque génération amène son courant d'idées et est donc appelée à joindre leur approche à la démarche administrative, ce qui n'est parfoispas très aisé. Entre passion et professionnalisation du secteur, il peut donc sembler évident que le problème de base se situe dans ce jargon. L'État qui est une philosophie de la paperasse, le danseur qui a besoin de structuration au delà de son talent sera donc buté à des difficultés très torrides tels que :

- la documentation, ce qui aujourd'hui n'est pas trop le fort de nombreux jeunes artistes athlètes danseurs.

- la formation, qui peut avoir des coups au dessus de sa moyenne de vie selon la situation actuelle du Cameroun, une économie faible et des rendements ne permettant pas de joindre les deux bouts etc ...

-je dirai sans hésiter que le danseur n'est pas sur un bateau stable, il est en perpétuelle recherche d'équilibre entre les pressions de vie quotidienne et le milieu d'exercice, il y a donc plein de paramètres à régler pour espérer à moyenne avoir une espérance de vie continuelle, surtout que l'exercice interpelle fortement les artistes athlètes urbain qui sont dans une démarche qui étalonne déjà à l'horizon une forme de structuration d'idée qui montre un tableau d'espoir. Je veux dire, entre - associations et compagnies légalisées , fédération nationale qui ne cessent de mener un combat non seulement sur la structuration du milieu mais de sensibilisation, de démystification du secteur par le regard extérieur... La preuve, les danseurs aujourd'hui ont compris le lien inséparable entre l'académie et la danse , on a donc au chevet de ces formes de structures comme je l'ai dit '' association, compagnie, fédération '' des personnes outillées et intellectuelles qui mènent un travail de fond permettant de manière exhaustive permettant d'apporter l'information aux pratiquants même où est-ce qu'ils ne s'y attendent pas. En terme salarial ,est-ce qu'on peut vivre aujourd'hui je dirai assurément ou pas, tout dépend de la démarche qu'on se donne dans notre sphère."


David Serge, artiste danseur, performeur et promoteur de la compagnie de danse expression mentale.


"Les danseurs au Cameroun se font déjà une place dans le domaine de l'art.


Je ne dirais pas que tout va totalement bien mais les danseurs au Cameroun se font déjà une place dans le domaine de l'art. Par contre auparavant, la danse était vue comme un acte de voyoutisme si je vais dire ça comme ça. Aujourd'hui, avec l'aide des réseaux sociaux, les danseurs réussissent à s'exprimer et à montrer leur talent au monde entier et ce qui porte ses fruits d'ailleurs.


KD, artiste danseur.


"Dans ce secteur, il y'a beaucoup de travail à faire autour...


Selon moi, je ne peux pas dire tout va bien à 100% pour le danseur car d’une part, on compte encore sur le bout des doigts, des danseurs qui peuvent vivre pleinement de leur métier de chorégraphes - danseur professionnelle. D’autre part, le mouvement a évolué. Aujourd’hui, la danse occupe une place de choix dans la valorisation de la musique camerounaise. Vous constaterez que les hits de ces dernières années ont été accompagné par des chorégraphies très entraînantes qui nous ont fait aimé ces musiques. En gros, dans ce secteur, il y’a beaucoup de travail à faire autour … avec mon équipe ÉBÉNE, on travail dessus sans relâche."


Moctar El salim, artiste danseur et chef du groupe de danse EBENE.



"Zéro accompagnement du gouvernement.


Il y'a pas de mesure d'accompagnement du gouvernement dans ce secteur d'activité artistique qui est la danse au pays."


Lil gun, artiste danseur et performeur.



"Dans notre société camerounaise, nul ne prend la danse au sérieux.


Être danseur au Cameroun est un métier qui n'est pas du tout facile comme dans des pays extérieurs où on valorise l'art et qui à la fin, génère des sources de revenus. Savoir danser c'est bien, mais en faire un métier c'est une autre dimension parce que dans notre société camerounaise, nul ne prend la danse comme au sérieux. Ou alors, on dira : "la danse t'a déjà fait construire ? Ça nourrit ta famille ? Ça paye tes factures de loyer, électricité et autres...?" Déjà, nous qui vivons en famille et que les parents te demandent : <<mon fils, tu fais quoi dans la vie actuellement ? >> , toi l'enfant tu vas répondre quoi ? : <<maman, je suis danseur>>

Ça va sonner très mal dans son oreille.

Le véritable problème du danseur c'est lui-même. Pourquoi le danseur ? Parceque il est toujours là à accepter tout offre qui lui est présentée.

Ex: Mon petit il y'a tournage qui buy 5k tu es dispo?

Il y'a un spectacle à tel endroit, on buy seulement le transport mais il n'y a pas le cachet, tu es d'accord?

Parfois même on vous dit qu'il y'a le cachet et après on vous envoie balader que oooh l'argent n'est pas disponible pour l'instant, veuillez patienter tel jour.


Ce qu'on doit comprendre c'est que si le danseur ne s'adonne pas à fond pour nourrir le public ou alors le monde entier, il y'a de faibles chances que sa carrière bascule. Le danseur est un artiste. C'est comme l'artiste-chanteur a besoin de nous et que nous aussi nous avons besoin d'. Nous devons être tous complémentaires dans le monde artistique. Pourquoi rabaisser le danseur lorsqu'il s'agit de les payer? Les modèles actuels du 237🇨🇲: *Lastar* , *Moctar El-salim , *Biba* , *Danielle IPA* qui ont leur pièces d'identité certifiées comme profession *artiste danseur*.

Donc rien ne va pour les danseurs du 237, respectons les danseurs comme vous respectez les artistes-musiciens. Si le chanteur à la fin d'un spectacle a un cachet de 500k et qu'il/elle est Venu avec 3 danseurs. Il/elle peut couper 100k ou 120k pour les 3 danseurs."


Chrisda dancer.


"Nous sommes les plus marginalisés.


Nous faisons partie des maillons forts de la chaîne dans le milieu culturel mais malheureusement nous sommes les plus marginalisés, très souvent méprisés et considérés comme des personnes ayant perdu tt but dans et pourtant nous avons fait le choix d'un métier tt aussi honorable k tt autre type de métiers."


La martinikez.


Comment pouvons nous améliorer les conditions de travail des danseurs au Cameroun ?

Votre avis compte !


Remy MEVA'A

Phénomène médiatique

BOBOH HOUSE MEDIA


La culture 237, c'est nous !🇨🇲

 
 
 

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